À 33 ans, Paul Louveau réalise une superbe saison en DD2 Masters. Il a déjà remporté le RMC Euro Trophy, s’est classé second du RMC International Trophy et terminé en champion la NSK après avoir signé une victoire devant les DD2 en finale à Varennes. Et ce n’est pas fini ! Paul a gagné deux tickets pour la RMC Grand Finals, mais il n’ira qu’une seule fois à Bahreïn en décembre pour défendre les couleurs du Team France lors du grand rendez-vous annuel Rotax. 2021 s’inscrit déjà comme la saison la plus aboutie de Paul à ce jour. Derrière ce succès, un homme, Didier Durand, a cru dans le talent du jeune Paul depuis deux décennies.

Il faut remonter aux sources de cette histoire, en 2000, pour trouver la première trace de la collaboration entre Didier Durand et Paul Louveau, dans la catégorie Cadet. En 2002, Paul passait dans la catégorie internationale Junior sur un châssis DC One en compagnie de Dino Chiesa. Une belle aventure qui n’apporta pas les résultats escomptés par manque du bon moteur pour gagner. Après deux années supplémentaires en ICA avec Dino, Didier suivait Alain Colin et Tony Kart et emmenait Paul en Formule A. Une 4e place au Championnat de France Elite couronnait la saison 2005. Passé en ICC l’année suivante, Paul participait ensuite aux premiers Championnats d’Europe KZ2 en 2007 et 2008 où il réalisait le 2e chrono à Angerville. Les aléas de la vie conduisaient Paul à fréquenter moins régulièrement les compétitions tandis que Didier développait son team DSS Kart. Bien installé professionnellement, Paul revenait plus sérieusement à sa passion en 2018 grâce à la catégorie DD2 Master et grâce à Didier bien sûr. Le temps de se faire à l’évolution des courses actuelles dans lesquelles il fallait se montrer moins offensif que par le passé, Paul remportait en 2020 la NSK avant d’étoffer son programme en 2021 avec la réussite que l’on connaît.

Paul Louveau : « Sans Didier, je n’aurais jamais pu avoir la carrière sportive que j’ai eue. Derrière son attitude réservée, c’est un véritable passionné très rigoureux qui pousse loin le souci du détail. C’est quelqu’un de droit et d’honnête qui m’a appris à faire mes armes en karting comme dans la vie. Il m’a fait confiance dès mon plus jeune âge, il m’a soutenu dans les moments difficiles et il m’a permis d’atteindre enfin depuis 2020 la réussite que je n’avais jamais connue. Mais avant cela, nous avons vécu des moments mémorables. Comment oublier le Grand Prix FFSA d’Essay en Junior dans lequel j’ai obtenu un superbe résultat avec un moteur TM de PSM. Quand le moral et les finances n’étaient pas au plus haut, il m’a toujours encouragé comme lors du Long Circuit 2005 à Croix en Ternois, puis au Championnat d’Europe ICC en 2006. Lorsque tout semblait terminé en 2008, j’ai pu faire le Championnat d’Europe KZ2 avec son soutien. Notre 2^e place en Rotax lors des 24 Heures du Mans 2010 fait partie de tous ces bons souvenirs. J’ai longtemps vu Didier comme quelqu’un de ma famille et maintenant que c’est une réalité, je suis ravi.

Didier parle du véritable binôme qu’il a formé avec son pilote : « Paul fait partie des pilotes qui en veulent, qui se battent pour réussir, c’est très gratifiant pour un team manager. Rester fidèle à la même équipe pendant une période aussi longue, c’est rare ! Connaître le succès avec lui au bout de tant d’années me comble. Nos relations ont toujours été excellentes, mais maintenant chaque course est un vrai bonheur. Nous nous sommes engagés, par exemple, cette année dans l’Euro Trophy à l’ancienne, en indépendants, avec peu de moyens et c’était formidable de gagner comme ça. Je me réjouis de continuer en 2022. Nous allons sans doute participer à la BNL Series Karting en plus de la NSK. Mais avant cela, il y aura la Grande Finale Rotax à Bahreïn ».